Eglise catholique Saint-Pierre-aux-Liens
Bulle FR
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Type:
Traction
mécanique
Tirage
mécanique
Sommiers
à coulisses
Année:
1816
Facteur:
Aloys Mooser, Fribourg
Claviers:
2
+ pédale
Jeux:
26
Clavier I, C - f''', Grand-Orgue
Principal (c’-f’’’)
16 '
Bourdon
16 '
Montre
8 '
Bourdon
8 '
Violflûte
8 '
Prestant
4 '
Flûte
4 '
Quinte
3 '
Doublette
2 '
Fourniture IV
2 '
Cymbale III
1 '
Cornet V (c’-f’’’)
8 '
Trompette
8 '
Clavier II, C - f''', Positf
Bourdon
8 '
Suavial (c’-f’’’)
8 '
Prestant
4 '
Flûte
4 '
Nasard (c’-f’’’)
3 '
Doublette
2 '
Flageolet
2 '
Hautbois
8 '
Pédale, C - f'
Soubasse
16 '
Flûte
8 '
Prestant
4 '
Bombarde
16 '
Bombarde
8 '
Accouplements, accessoires:
-
Acc. normaux II - I, I - P
-
Tremblant
Etat: 2022
Sources:
Apollinaire Dellion, Dictionnaire historique des paroisses catholiques du canton de Fribourg, vol. 2/1884, p. 250
François Seydoux, Les orgues de Saint-Pierre-aux-Liens à Bulle, Fribourg 1978 (52 pages)
François Seydoux, Der Orgelbauer Aloys Mooser: Leben und Werk, Freiburg 1996, 1ère partie, p. 80s.
Rudolf Bruhin, Restauration d’orgues dans le canton de Fribourg, in: Patrimoine fribourgeois 14/2002, p. 60
Photo en noir et blanc 1932: Ernst Schiess, Berne
Photo cartouche de la console: ECHO, EUROPEAN CITIES OF HISTORICAL ORGANS // THE MOOSER-ORGAN
Mise à jour, photos orgue 2022 et photo console 1982: Dr. François Comment, Burgdorf
1693
Les comptes de la paroisse mentionnent une dépense pour la réparation d’un orgue.
D’autres réparations sont attestées en 1708, 1734 et 1745.
1754
Après la reconstruction de l’église, Joseph Baley de Clermont en Auvergne construit un
orgue de 12 jeux augmenté d’un positif de dos de 6 jeux.
1765
L’orgue est réparé et agrandi par Joseph Moser, le père d’Aloys Mooser. Dans les
quarante ans qui suivent, de nombreuses réparations sont attestées.
1805
Un incendie détruit une grande partie de la ville, y compris l’église et l’orgue.
1811
La bourgeoisie de Bulle conclut une convention avec le facteur Aloys Mooser de Fribourg
pour la construction d’un orgue neuf (le contrat d’origine n’a pas été retrouvé).
1816
Mooser termine l’instrument (certaines sources postérieures fixent la fin des travaux en
1814).
1822
Lors de son premier voyage en Suisse, Felix Mendelssohn Bartholdy, âgé de 13 ans, joue
l’orgue Mooser. Dans une lettre à son maître Zelter, il vante notamment la qualité des jeux
doux et du grand plénum.
1837
La romancière George Sand visite l’instrument en compagnie de Franz Liszt. Dans ses
«Lettres d’un voyageur» elle note: «Nous avions été charmés de la qualité de ses sons.»
Au cours des décennies suivantes, les facteurs Savoy d’Attalens, Maurice Mooser et
Johann Haller de Fribourg effectuent des réparations et des relevages.
1872
Le facteur parisien Joseph Merklin, achevant la construction du grand orgue de la
collégiale de Romont, restaure l’instrument et le dote «des perfectionnements de la facture
moderne les plus utiles et les plus remarquables». Il remplace notamment la soufflerie,
ajoute divers jeux et installe des pédales d’appel pour les Fonds et les Anches.
L’inauguration de l’orgue modifié a lieu le 12 juin.
1886
Relevage et réparations par le facteur Friedrich Goll de Lucerne, qui place une console
séparée au bord de la tribune.
1911
Transformation de l’orgue par le facteur fribourgeois Henri Wolf-Giusto. Celui-ci maintient
la traction mécanique, mais pneumatise le tirage des jeux pour pouvoir ajouter des
combinaisons et une pédale de Crescendo. Une Violonbasse 16’ vient enrichir la pédale.
Le concert d’inauguration a lieu le 2 juillet.
1932
Remaniement complet de l’instrument par la manufacture Goll de Lucerne. La composition
de style symphonique est portée à 47 jeux réels sur trois claviers et pédale. Le buffet est
conservé, mais dépouillé de tous ses ornements. 21 jeux sont repris de l’ancien orgue. Les
sommiers et les transmissions pneumatiques sont entièrement neuves.
1947
Nouvelle transformation par le facteur Rudolf Ziegler de Genève. La composition, toujours
sur trois claviers, répond maintenant à l’esthétique néo-classique. Des sommiers à
coulisses et une traction mécanique avec machines Barker sont installés. Le tirage des
jeux devient électrique. Une grande partie de la tuyauterie est ancienne, dont une
quinzaine de jeux de Mooser. Le buffet est à nouveau doté de ses décorations, mais son
aspect est alourdi par deux caissons rectangulaires latéraux. L’orgue est inauguré le 22
juin 1947; le virtuose parisien Marcel Dupré y donne un deuxième concert d’inauguration le
18 janvier 1948.
1973
Suite aux recherches approfondies de François Seydoux, expert en la matière, la
reconstruction intégrale de l’orgue d’Aloys Mooser est décidée. La tâche est attribuée au
facteur Hans-Jakob Füglister de Grimisuat VS, sous le patronage de la Commission
fédérale des Monuments historiques. Les tuyaux manquants et certaines particularités de
facture sont copiés sur des instruments de Mooser encore existants. Le buffet est restauré
dans son état d’origine par Walter Furrer de Brigue VS.
1976
Le 30 avril, l’orgue est réinauguré par Luigi-Ferdinando Tagliavini. L’instrument possède à
nouveau une mécanique suspendue et compte 24 jeux sur deux claviers et pédale.
1986
Révision générale de l’instrument par la manufacture Füglister qui remplace les claviers
usés et pose un tempérament légèrement inégal.
1995
Suite à la découverte d’un devis de Joseph Merklin de 1871 par François Seydoux, la
composition de l’orgue Mooser peut être définitivement reconstituée. Hans-J. Füglister est
donc chargé d’ajouter une Cymbale III 1’ au Grand-Orgue, de remplacer la Flûte douce 4’
par une Doublette 2’ et le Cromorne par un Hautbois au Positif et d’y ajouter un Dessus de
Nasard 3’. L’étendue du pédalier, qui ne comptait que 18 notes à l’origine, reste cependant
inchangée.
2007
Relevage par la manufacture Füglister de Grimisuat VS.
2018
La manufacture Füglister effectue une nouvelle révision générale de l’orgue.