Collégiale, grand orgue
Saint-Ursanne JU
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Type :
Traction
mécanique
Tirage
mécanique
Sommiers
à coulisses
Année :
1776
Facteur :
Jacques Besançon
Saint-Ursanne
Claviers :
2
+ pédale
Jeux :
26
Clavier I, C - d''', Positif de dos
Bourdon
8 '
Montre
4 '
Flûte
4 '
Nazard
2 2/3 '
Doublette
2 '
Tierce
1 3/5 '
Fourniture III
c
Cromorne (divisé C-h°/c’-d’’’)
8 '
Clavier II, C - d''', Grand-Orgue
Montre
8 '
Gros Bourdon
8 '
Prestant
4 '
Flûte
4 '
Petit Bourdon
4 '
w1
Nazard
2 2/3 '
w1
Doublette
2 '
w1
Tierce
1 3/5 '
Fourniture III
c
Cymbale III
w2
Grand Cornet V (c’ – d’’’)
8 '
c
Trompette (divisé C-h°/c'-d’’’)
8 '
c
Voix humaine
8 '
Pédale, C - c°
Flûte ouverte
16 '
Flûte
8 '
Prestant
4 '
c
Trompette
8 '
c
Clairon
4 '
c
= Jeux de Bertrand Cattiaux 2004
w1
= Jeux de Joseph Waltrin 1704
w2
= Jeu de Jean-Baptiste Waltrin 1749
Accouplements, Accessoires:
-
Accouplement à tiroir I – II
-
Pas de tirasses
-
Tremblant doux (I + II)
-
Tremblant fort (I + II)
Etat: 2004
Source et photos en noir et blanc:
Georges Cattin: «Orgues et organistes d’Ajoie et de Saint-Ursanne», Le Noirmont 1999, p. 449-498
Informations complémentaires: Ligne des orgues remarquables et Tribunes baroques
Photo principale 2019: AO, Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0
Photos console et tribune 1984: Dr. François Comment, Burgdorf
Vue de la nef 2010: Christoph Hurni, Berne
Mise à jour 2023: Dr. François Comment, Burgdorf
1596
Première mention d’un orgue à Saint-Ursanne.
1619
Début
de
la
construction
d’un
orgue
par
la
facteur
Thomas
Schott
de
Bremgarten
(Argovie).
Il
est
placé
sur
le
jubé
de
la
collégiale
et
comporte
13
jeux
sur
un
clavier
manuel
et
pédale,
tous
deux
à
octave
courte.
L’instrument
n’est
terminé
et
expertisé
qu’en 1623.
1704
Le
jubé
ayant
été
démoli,
le
facteur
Joseph
Waltrin
de
Porrentruy
reconstruit
l’instrument
à
la
tribune
ouest.
Il
reprend
les
sommiers
et
une
partie
de
la
tuyauterie
de
l’orgue
Schott. L’instrument compte une vingtaine de jeux sur deux claviers et pédale.
1739
Intervention
de
Jean-Baptiste
Waltrin
(1708-1753),
fils
de
Joseph,
et
de
son
associé
Philippe
Hartmann,
qui
réparent
l’instrument
et
remplacent
une
ancienne
Trompette
par
une Voix humaine.
1749
Nouvelle
transformation
par
le
facteur
Jean-Baptiste
Waltrin.
Assisté
par
Louis
Dubois,
facteur
d’orgues
de
Montfaucon,
il
refait
les
sommiers
et
porte
l’étendue
des
claviers
de
41
à
45
notes.
En
outre,
il
ajoute
un
jeu
de
Cornet
de
cinq
rangs
et
complète
d’autres
jeux.
1776
Construction
d’un
orgue
neuf
par
le
facteur
Jacques
Besançon
(1735-1811).
Originaire
de
Saint-Ursanne
et
ancien
employé
de
Jean-Baptiste
Waltrin,
il
s’est
établi
à
Kaysersberg
dix
ans
plus
tôt.
L’instrument
comporte
26
jeux
sur
deux
claviers
et
pédale.
Seuls
quatre
jeux
sont
repris
de
l’orgue
antérieur
(voir
composition).
Les
deux
buffets
en
chêne
sont
également
neufs.
La
signature
du
facteur
est
conservée
(voir
photo).
A
la
fin
des travaux, Besançon s’établit définitivement à Saint-Ursanne.
1838
Réparation de la soufflerie.
1908
Premier
grand
relevage
de
l’orgue,
effectué
après
une
rénovation
intérieure
de
la
collégiale.
La
manufacture
Goll
de
Lucerne
remplace
le
Cromorne
par
une
Viole
8’.
A
la
Pédale,
Trompette
et
Clairon
disparaissent
au
profit
d’un
Violon
16’
et
d’une
Basse
de
Viole
8’.
La
soufflerie
est
munie
d’un
ventilateur
électrique,
révolutionnaire
pour
l’époque,
mais
peu
fiable.
Le
recours
à
des
souffleurs
reste
fréquent
pendant
plusieurs
dizaines
d’années encore.
1941
Restauration
de
l’orgue
par
les
facteurs
Gustave
et
Adolphe
Tschanun
de
Genève
sous
la
direction
de
l’expert
Ernst
Schiess.
Les
claviers
manuels
sont
étendus
à
56
notes,
le
pédalier
à
27
notes,
ce
qui
implique
la
réfection
de
la
mécanique.
Au
Grand-Orgue,
une
Cymbale
neuve
est
installée.
La
Trompette
est
remplacée
et
un
Clairon
4’
est
ajouté;
ces
deux
jeux
d’anches
sont
de
fabrication
Laukhuff.
A
la
Pédale,
le
Violon
16’
est
transformé
en Bourdon 8’, et deux tirasses sont ajoutées.
1984
Restauration
de
l’orgue
dans
son
état
d’origine
par
le
facteur
Hans-Jakob
Füglister
de
Grimisuat
VS.
Füglister
refait
la
mécanique
du
Grand-Orgue
et
de
la
Pédale,
réinstalle
des
claviers
de
51
notes
et
un
pédalier
de
13
notes
et
reconstruit
la
soufflerie
avec
trois
soufflets
cunéiformes.
Les
anches
et
la
Cymbale
sont
neuves,
«dans
le
style
original
de
l’orgue». L’instrument est réinauguré le 4 novembre.
2004
Des
travaux
de
recherche
approfondis
sur
les
orgues
de
l’école
alsacienne
du
18
e
siècle
permettent
une
nouvelle
restauration
de
l’instrument
par
le
facteur
français
Bernard
Cattiaux
de
Liourdes
(F).
A
part
un
traitement
contre
les
moisissures,
les
cinq
jeux
d’anches,
la
Cymbale,
les
claviers
et
le
pédalier
sont
renouvelés
d’après
des
modèles
de
Dubois
et
de
Besançon.
L’harmonie
est
corrigée,
avec
un
nouveau
tempérament
inégal
d’après
Silbermann.
L’orgue
est
accordé
au
la
415
Hz,
soit
un
demi-ton
au-dessous
du
diapason normal.